Les produits « minceur» et en particulier ceux dits « light » ont le vent en poupe. Mais sont-ils vraiment aussi légers qu’ils le prétendent ? Quelques précisions pour y voir plus clair…
Aujourd’hui le « light » est partout : il a envahi tous les rayons des supermarchés, de la charcuterie aux fromages, en passant par les gâteaux apéritifs, les crèmes dessert, le chocolat, et les sodas. Bref tout ce qui nous fait envie et dont on doit normalement se priver en cas de régime ! Alors le light est-il vraiment si léger que ça ?
Font-ils maigrir ?
Maigrit-on en mangeant du light ? Non et ce n’est pas leur vocation. Si les produits allégés sont moins riches en graisses et en sucres que les produits traditionnels, ils ne font pas maigrir pour autant, surtout si on mange n’importe comment à côté. En fait, ils constituent un bon complément dans le cadre d’un régime amincissant car ils permettent de ne pas se priver de certains aliments « plaisirs » (chocolat, gâteaux, fromages…). Et c’est important, car on sait qu’un trop plein de frustrations peut être à l’origine de l’échec d’un régime. On finit par craquer et par reprendre les 3 kilos qu’on avait eu tant de mal à perdre. Par ailleurs, on a tendance à davantage se laisser aller avec les produits allégés. Mais si on en mange deux fois plus sous prétexte qu’ils sont moins caloriques, on est perdante sur toute la ligne ! Et puis même s’ils renferment moins de graisses ou moins de sucre, ils en contiennent quand même. L’écart entre produits allégés et traditionnels est parfois même minime. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les plats cuisinés tout prêts : un couscous «light », par exemple, ne comporte que 30 kcal de moins qu’un couscous tout prêt traditionnel. Dans certains cas, les plats tout prêts allégés sont même plus caloriques que des recettes « maison ». On a vu par exemple des pâtes bolognaises qui affichent 80 kcal en version « allégée » qu’une préparation maison. Pour éviter les pièges, une seule solution : lire attentivement les étiquettes en comparant ce qui est comparable, c’est-à-dire l’apport calorique et l’apport lipidique (graisses) pour des poids identiques. Et retenez qu’un produit qui contient 1 g de sucre en moins vous fait économiser 4 kcal ; s’il renferme 1g de graisse en moins, il vous en fait économiser 9. A vos calculettes !
S’y retrouver dans la valse des étiquettes
Lire les étiquettes permet aussi de savoir à quelle catégorie appartient le produit. Dans le tourbillon de la grande distribution, on trouve en effet de nombreuses appellations au rayon « minceur » : allégé, light, basses calories… Alors tous ces produits répondent-ils aux mêmes normes ? Non ! En fait, seule la dénomination « allégé » répond à une réglementation très stricte. Les produits portant cette mention doivent en effet répondre à trois critères :
- Il ne peut s’agir que d’un produit de consommation courante. Les mots “ régime ” ou “ amaigrissement ” sont proscrits de son emballage.
- Les mentions “ allégé en matières grasses ” ou “ allégé en sucre ” doivent obligatoirement figurer sur l’emballage et préciser la proportion de l’allégement.
- La version “ allégée ” ne doit pas modifier la nature du produit : par exemple du beurre allégé reste du beurre. Ça ne peut pas être de la margarine, par exemple.
En fait, les autres termes marketing comme “ light ”, “ léger ” ou “ basses calories ”… n’ont pas de définition légale et peuvent donc être utilisés librement. Ce qui veut dire qu’elles peuvent cacher le meilleur comme le pire ! Ainsi, on a vu du chocolat soit disant « light » plus calorique que du chocolat normal… Alors ouvrez l’œil et restez vigilante !
Le jeu des 5 familles
Les produits alimentaires “ allégés ” sont classés en cinq grandes familles :
- Les produits de base allégés en matières grasses : le lait, le beurre, les laitages ou les fromages.
- Les produits édulcorés dans lesquels le sucre est remplacé par des édulcorants : yaourts, crèmes desserts, confitures, compotes, sodas, bonbons ou chewing-gums.
- Les produits transformés : les chips, les biscuits, les sauces ou les charcuteries.
- Les plats cuisinés “ light ”, frais ou surgelés.
- Les boissons dites “sans alcool ”.